17 juin 2000, par Christophe Ancelin
Bienvenue sur la scène du théâtre de dame nature
S’offrant à votre regard toute sauvage qu’elle est, la verdure
Vous présente aujourd’hui Scrophulaire Aquatique
Comédie en plein air où les plantes s’appliquent
A être humaines...
Ray Grass, Jone Epars, Minette et Créterelle
Vous invitent à leur table Au Rumex Crépu
Partager avec elles un solicaire à la petite cigüe
Arrosé d’une liqueur d’érable sycomore à la brunelle
Le moulin s’est pavé de son plus vert lierre rampant
Comme pour épouser son proche (...)
31 mai 2000, par Christophe Ancelin
Je ne te parlerai pas d’amour, pas de grands sentiments, même si j’exerce dans cet art, indispensable pour qui se veut romantique. Mais le poète parfois redescend brutalement sur terre. Je parle néanmoins avec le cœur car à ce stade, l’esprit s’est depuis longtemps fait une raison, à moins qu’il ne se soit fait la malle.
J’ai appris à te connaître comme cette « Muse sans qui rien ne m’amuse », une féminité que je savoure et que j’ai apprécié sans arrières-pensées, même s’il ne faut pas être dupe, ces (...)
24 décembre 1999, par Christophe Ancelin
Me voici devant votre puissance, ô Lune !
Ma muse la mer en cette fin de printemps
Sublime votre pâleur... et là il est temps
Pour votre serviteur d’être moins taciturne
La marée m’encourage à vous dire mes tourments
Et j’implore votre pardon pour ces secrets
Qu’au plus profond de moi, par erreur, j’enfouissais
Et qui ressurgissent à jamais plus présents !
Ils sont bien inavouables et déjà j’en ai honte
Mais pour me libérer de ce passé maudit
Je dois du premier jour et jusqu’à aujourd’hui
Vous (...)
15 janvier 1996, par Christophe Ancelin
La maladie s’est réveillée... Je la sens monter en moi comme un reflux bestial, un mal indicible venant troubler mes pensées et vos actes. Aujourd’hui le cynisme et l’extase m’ont encore gagné, mais le rasoir m’épargne...
Chaque nuit je me réveille en sursaut, le front perlé de sueur et les mains tachées, pour m’apercevoir que la foudre de la pureté m’a de nouveau frappé... La folie me torture sans cesse tandis que je poursuit aveuglément mon idéal comme les séides enseignent aux adeptes l’adoration d’un (...)
2 janvier 1996, par Christophe Ancelin
S’il n’y avait eu cet épisode dramatique
Qui a remué et fouillé ma chair au plus profond
J’aurais été sûrement moins lunatique
Et à coup sûr moins sensible et fécond
Je garde ce regard d’enfant comme un trésor
Que même l’insanité n’a pu découvrir
Au plus noir de ma tourmente et dès lors
Je perçois le dessein véritable qui m’empêche de mourir
J’ai ouvert les yeux très tôt sur la bassesse du monde
Apeuré, horrifié, mais complice et volontaire
Aujourd’hui je n’ai de cesse à chaque seconde
De magnifier ce (...)